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Tokyo Ten' 2011 - 2012
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28 juin 2012

木曜日、2012年06月28日

Mardi soir, on s'est retrouvés devant le Donki, sauf que... le Maruju était encore fermé. Antoine, qui est venu une deuxième fois parce que c'était fermé la dernière fois, est venu parce qu'il voulait essayer, bon ben ça sera encore pour une autre fois... J'ai rencontré l'amie d'Oriane, Audrey, finalement ça va, l'image que je m'en étais faite à partir de la description ne colle pas vraiment à la réalité. Elle a une façon assez directe de parler, mais ça passe, elle est sympa. Elle adore tout ce qui est bizarre à manger, comme le natto (soja fermenté qui ressemble presque à de la fondue sauf que c'est pourri), et le poulpe. Elle m'a demandé d'où je venais, j'ai répondu dans un soupir, avec un sourire, que c'était compliqué, elle m'a demandé où j'étais née, donc là j'étais obligée d'expliquer, après avoir répondu, étant donné que je ne peux pas me contenter de cette réponse vu que ça impliquerait une erreur quant à ma nationalité. Quand j'ai expliqué que ma mère était née en Algérie française, elle m'a demandé si je parlais arabe. J'ai dit que non, que ma mère était française, et là elle insiste en disant qu'elle a une amie qui est française mais dont les parents sont arabes, et que son amie parle arabe. Donc j'ai réexpliqué, avec illustrations, que c'était pas tout à fait pareil... J'étais un peu surprise qu'elle sache pas mais bon, étant donné que je le saurais probablement pas non plus si ma famille n'était pas concernée, je suis mal placée pour juger. Mais c'est quand même la première fois que je parle d'Algérie française à quelqu'un chez qui ça ne fait pas tilt.

Hier, mercredi, on est tombées sur Kessi, avec Cyrielle, à la boulangerie, donc on a mangé avec elle, on s'est trouvé une table dehors. Il fait de nouveau beau, donc on profite ! Il fait chaud, mais ça reste supportable. On a parlé un peu de voyages je crois. Après, on a accompagné Kessi chez le coiffeur, on est restées avec elle parce qu'elle parle pas trop bien japonais, et les deux assistantes ont dit à Cyrielle qu'elles préféraient aussi si on restait. XD Bon ça a pas duré trop longtemps. Après on est allées à la meeting room. On a de nouveau parlé de la Japonaise, des yeux bleus qui voient dans le noir. J'crois que c'est Kessi qui a dit qu'elle m'imaginait trop en train de dire "non ça c'est les chats". Après, avec Laurence, elles ont parlé de délocalisation et de sujets dans ce genre-là. Elles disaient que c'était hypocrite de dire que c'était humain de vouloir délocaliser pour payer moins cher. Mais elles se plaignaient de devoir acheter des vêtements créés par des Chinois esclavagisés. Mais est-ce que c'est pas pousser l'hypocrisie encore plus loin, que de s'en plaindre et de dire qu'on a pas le choix, plutôt que d'admettre que c'est juste humain ?

Dans ce genre de conversations, j'y connais pas grand-chose alors en général je me contente d'écouter, et de glisser parfois ce que je sais, ça arrive que je puisse, ou de donner mon opinion. ^^ Sinon mon rôle principal consiste sans doute surtout à alléger le sujet, en disant que, si on veut pas acheter les habits des petits Chinois, on a qu'à faire comme Kessi et s'habiller avec des feuilles. Kessi et Cyrielle ont explosé de rire, Laurence a demandé s'il y avait une histoire là derrière. En fait quand Kessi est arrivée à Pau, il y a quelqu'un qui lui a demandé comment elle avait fait, pour les vêtements... Et, apparemment, en Guyane les gens ont pas pour habitude de s'asseoir par terre, et quand d'autres lycéens lui ont proposé de s'asseoir par terre et qu'elle a dit qu'elle avait pas envie, on lui a dit "Mais tu viens de Guyane pourtant". C'est vrai que c'est compliqué de faire tenir des chaises en équilibre sur une branche d'arbre... Bon du coup on rigole bien avec ça. Il y a les clichés agaçants, et il y a ceux qui sont tellement hallucinants que c'est juste à mourir de rire. Donc j'ai demandé à Kessi de nous apprendre à nous habiller avec des feuilles, qu'elle nous montre les différents modèles possibles.

Ce matin, je me suis habillée avec ma robe rouge, mais j'ai pas réussi à retrouver le truc noir que je mets d'habitude par-dessus, qui cache un peu les bras. En fait c'est vrai que mes robes d'été sont pas forcément appropriées pour aller en cours, mais j'en ai tellement marre de m'habiller tout le temps pareil depuis une année... La prof m'a dit que c'était joli, quand je suis sortie de la classe, après vers l'ascenseur, Matthew, de ma classe, m'a aussi dit que c'était joli je crois, et m'a demandé si j'allais à une fête, ensuite au distributeur, Raphaël m'a dit que c'était très joli, et pendant le cours, une des jumelles m'a dit "suteki na fuku" (jolie robe) et m'a demandé si c'était pour une fête.

On a appris le keigo ce matin, le langage poli en japonais. Donc il y a trois catégories de keigo, ce matin on a vu une des trois catégories, le langage honorifique, qui se divise encore en quatre. Il y a une sous-catégorie avec des mots particuliers, il y a un mot différent pour manger et boire, un mot différent pour aller, venir, être, un mot différent pour faire, pour dire, pour savoir, etc. Sinon on peut utiliser la forme passive, c'est une autre sous-catégorie, utilisée surtout par les hommes, ou utiliser les verbes en forme polie, retrancher la terminaison, et mettre "ni narimasu" derrière, avec "o" devant le verbe, et ça c'est pour les filles. Et la quatrième sous-catégorie, avec "o~ kudasai", en mettant le "o" devant un peu n'importe quoi, qui transforme tout en plus poli. Et demain, on va voir la deuxième catégorie, qui est apparemment plus difficile. J'ai hâte. C'est un langage qu'on utilise surtout quand on travaille, en entreprise, et à peu près jamais à l'université.

A midi, je commençais à avoir un peu mal aux pieds, parce que j'avais mis des talons. Les chaussures sont confortables, mais à cause des talons, les pieds s'écrasent en bas de la chaussure, et la pression fait mal, au bout d'un certain temps. Et Raphaël jubilait... XD Il était trop heureux de me voir souffrir. ^^ On a mangé avec trois Japonais, en fait une des trois Japonaises lui avait écrit sur Facebook, il savait pas qui c'était, juste qu'elle apprenait le français. Donc on a mangé à six, avec Raphaël, Antoine, et les trois Japonais. On a mangé dehors, à une table sous les arbres, dans la terre, là aussi j'ai un peu galéré à arriver jusqu'à la table. Et... on a parlé de sexe ! C'est super rare avec les Japonais, je sais plus trop comment on en est arrivé là. Antoine était étonné de tout ce que je savais au sujet du langage des jeunes et des mots qu'on apprend pas en cours. Mais je crois qu'une des Japonaises avait appris quelques mots en français par un autre résident de Seisekisakuragaoka, la résidence internationale. Raphaël demandait au Japonais s'il aimait bien les Françaises, il a dit "mochiron !" (bien sûr), mais qu'elles sont trop grandes. Quand une Japonaise m'a demandé ce que je pensais des Japonais, j'ai dit trop petit, et le Japonais m'a demandé si je parlais aussi de la bite. XD Là j'ai été vraiment surprise, c'est... ouais ben la deuxième fois que je parle de ça avec des Japonais je crois bien, à part avec Ted, et ils sont qu'en première année en plus.

Quand Raphaël a dit qu'il restait jusqu'en février, j'ai demandé s'il avait déjà un vélo, après il a dit qu'il en avait pas, qu'il était pas sûr d'en vouloir un, qu'il en achèterait peut-être un en automne. Il a dit aussi qu'il pouvait acheter une cuiseuse à riz pour 1500 yen à un autre étudiant, je lui ai fait remarquer qu'il fallait pédaler beaucoup plus et que ça allait nettement moins vite. Là il a explosé de rire, Antoine aussi, donc quand les Japonais ont demandé à traduire, Raphaël a juste dit que ça n'avait aucun sens. ^^

On parlait de le faire, qu'on utilisait "yarimasu" en japonais, ce qui veut dire "faire", mais je savais déjà, parce qu'on m'avait expliqué l'étymologie de "yariman" et "yarichin", ce que j'ai expliqué en français, et les Japonais entendaient juste les mots en japonais que j'expliquais du coup ils étaient morts de rire. ^^ Et Raphaël a dit qu'il y avait beaucoup de mots en français, mais que si on voulait être un peu romantique, y en avait qu'il valait mieux éviter, quelque chose comme ça, j'ai dit que c'était pour ça qu'il le faisait jamais, là il m'a jeté quelque chose dessus. XD Et il m'a encore dit que j'étais un démon. Je commence à bien retenir tous les qualificatifs... Akuma pour démon, maoh pour diable, oni pour... démon aussi je crois, majo pour sorcière. Koakuma, c'est pour dire diabolique mais mignon, avec les kanji ça veut dire "petite chose mauvaise et magique", j'adore !! XD Une des Japonaises expliquait qu'on pouvait utiliser "bitch" en japonais, Raphaël disait que c'était pas ça, j'ai dit "sukoshi dake". ^^

Après, quand on est reparti, ça descendait, et c'était dans la terre et les cailloux, donc je galérais vraiment, Raphaël m'a demandé si j'avais besoin d'aide en me tendant la main, et l'a bien évidemment retirée comme je m'y attendais, mais après il me l'a quand même donnée, même s'il aurait été bien tenté de me regarder me casser la gueule. ^^ J'ai dit qu'en échange, j'essayerais d'être gentille pendant une journée, il a dit que j'y arriverais jamais. Je lui avais expliqué, pendant le repas, que c'était sa réaction qui me tentait trop, à chaque fois il fait une tête trop drôle, genre trop vexé mais qui sait pas quoi répondre, je peux vraiment pas résister... Après j'ai dit que si j'étais gentille pendant une journée, il allait croire que je l'aimais plus, de toute façon.

Ah oui, vers l'ascenseur, quand Matthew m'a dit que j'étais jolie, il m'a demandé si j'avais un truc prévu ce soir, il a dit qu'ils allaient à un tabehodai (buffet à volonté), à Tafahatafudo peut-être, et ensuite karaoké... Mais je sais pas à quelle heure, et je crois que je vais pas demander, parce que j'ai un peu la flemme.

Aujourd'hui j'ai encore essayé mon yukata (kimono d'été), c'est super compliqué à mettre, ça demande pas mal d'entraînement. La longueur du yukata est de 163cm, donc ça traîne par terre. Il faut le remonter, ajuster la longueur jusqu'aux chevilles au niveau de la taille, passer une ceinture, lisser le kimono par-dessus la ceinture, de manière à faire retomber le surplus de tissu de l'autre côté de la ceinture, et ensuite mettre une deuxième ceinture, et ensuite le obi, la vraie ceinture bien large de yukata ou de kimono. Là aussi c'est compliqué, faut bien serrer, et vu mes proportions, c'est encore plus compliqué. Mais c'est marrant.

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